Reportage : faire revivre la châtaigne en Ardèche
En terre ardéchoise, castanéicultrices et castanéiculteurs sont de plus en plus nombreux à rejoindre la coopérative Viva Plantes, partenaire Ethiquable depuis 2015 pour la crème de chataigne Paysans d'ici, équitable et bio. Ils font revivre les châtaigneraies plantées par "les anciens" et leurs variétés locales associées.
Nous sommes allés à la rencontre, vers Vals-les-bains, de Claire Delepaut, castanéicultrice membre de la coopérative Viva Plantes, et Marc Mirabel, président de Viva Plantes. l'occasion de revenir sur ce métier peu connu et de saisir comment le commerce équitable est capable de soutenir l'agriculture paysanne bio en France.
Claire Delepaut
Productrice de plantes aromatiques et médicinales et castanéicultrice
"Au départ, on a démarré uniquement avec les plantes aromatiques et médicinales et on voulait faire de la châtaigne. Samuel est ardéchois et je suis ardéchoise d'adoption. C'est une région qu'on aime beaucoup et la châtaigne est une activité traditionnelle.
Petit à petit, on a augmenté notre surface en plantes. Au niveau des châtaignes, on a commencé avec une parcelle qui était déjà ramassée avant qu'on arrive, et on a réussi à trouver d’autres parcelles. Hormis la parcelle initiale, toutes les châtaigneraies étaient à l'abandon. Elles n'avaient pas été ramassées, ou ne serait-ce que nettoyées, depuis au moins 10 ans, voire 20 ans pour certaines.
On n'exploite pas la châtaigneraie : on travaille avec. On a la chance d'avoir des arbres qui ont été plantés et greffés par les anciens : la génération avant la génération d'avant nous.
Ici, les arbres ont plus de 100 ans. On essaie de réhabiliter les châtaigniers. Quand on a démarré au départ la châtaigne, la coopérative prenait uniquement de la petite châtaigne pour faire de la farine. C'est vrai que la châtaigne était vraiment payer à un prix très très bas. Pour nous, ce n’était pas très intéressant d’amener notre récolte à la coopérative et depuis qu’il y a eu ce contrat avec ETHIQUABLE, le prix de la châtaigne a été revalorisée.
La relation avec ETHIQUABLE nous a permis d’avoir une assurance dans les débouchés, de pouvoir négocier avec les propriétaires les locations de châtaigneraie et aussi se permettre de faire des travaux d'élagage, des travaux - qui on le sait – auront des répercussions à plus long terme sur la collecte de châtaigne."
février – mars : élagage des branches mortes
avril – mai : greffage à la reprise de sève
août : nettoyage au sol
septembre : pose des filets de récolte
octobre : collecte à la main
novembre : une fois récoltées, les châtaignes sont plongées dans l'eau. Celles qui flottent sont retirées car elles sont probablement véreuses. Après le tri par flottaison, les châtaignes sont triées visuellement sur table pour écarter définitivement celles qui présentent des aspérités. La collecte est aménée à la coopérative pour un dernier contrôle qualité.
Marc Mirabel, président de la SICA Viva Plantes
"ETHIQUABLE nous a donné l'opportunité de relancer la châtaigne. Elle était vraiment désuétude. On ne peut pas dire que l’activité était en pleine croissance.
Avec ETHIQUABLE, on a pu relancer le marché de la châtaigne et sa cueillette. Les gens nous ont suivis. Pourquoi ? Parce qu'on a un prix qui est attractif.
Les châtaignes n’étaient plus valorisées et donc il y avait de moins en moins de personnes qui les ramassaient. On ne replantait pas de nouveaux châtaigniers. La châtaigneraie partait complètement à l'abandon."
Plus d'info sur la crème de châtaigne Paysans d'ici bio et équitable en France
L’agriculture paysanne en France accompagnée par une démarche équitable et bio est une alternative puissante face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain :
maintien de l’emploi en milieu rural et préservation de l’équilibre des territoires,
maintien de la biodiversité cultivée et préservation des paysages et des écosystèmes,
préservation du patrimoine gastronomique et valorisation de cultures traditionnelles,
revaloriser le rôle des producteurs dans les filière agro-alimentaires
Pour répondre à ces enjeux, la question centrale est celle d'un prix réellement rémunateur qui puisse assurer un revenu et des pratiques agro-écologiques, allant plus loin que la certification bio.
achat direct aux groupements de producteur
relation dans la durée
prix équitable vraiment rémunérateur
pratiques agro-écologiques
appui sur le terrain des projets de développement des producteurs