Lazan'ny Sambirano - Commerce équitable à Madagascar - Cacao

Capter la valeur ajoutée de la filière cacao

Partenaire depuis 2010

Union de 23 coopératives créée en 2009
à la suite d'un projet de développement de l'AFDI (Agriculteurs français et développment international) Picardie et avec un financement solidaire de la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l'Investissement)
405 producteurs de cacao

Filière entièrement créée

dans le cadre de nos actions ciblées sur Madgascar depuis 2008 : création de 7 filières équitables

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Zorah Soaranto, agronome ETHIQUABLE, basée à Tamatave à Madagascar, en charge du suivi des organisations paysannes malgaches.

Zorah agronome ethiquable

Les produits

chocolat noir 85% Madagascar bio equitable ethiquable

chocolat lait Madagascar 50% bio equitable ethiquable

muesli chocolat bio équitable ethiquable

Comme les épices, le litchi, et le café, le cacao constitue une culture de vente essentielle pour l’économie de Madagascar. La production nationale annuelle est estimée entre 6 000 et 8 000 tonnes. La culture du cacao se concentre essentiellement au Nord Ouest du pays autour de la vallée du Sambirano près d’Ambanja.

L’enjeu

Une situation de monopole

Comme dans presque tous les secteurs agricoles tel que le litchi, le café, les épices, la filière cacao est détenue par une poignée de collecteurs/exportateurs qui imposent leurs règles. Aussi les producteurs deviennent de simples fournisseurs de matière première tributaire du prix très souvent à leur désavantage. Sous la pression il est alors difficile pour une coopérative de s’imposer dans la filière comme acteur économique indépendant.

Une sous-valorisation du cacao

Traditionnellement la fermentation du cacao est réalisée par les collecteurs/exportateurs qui souhaitent maîtriser la qualité export. Les producteurs livrent donc les fèves de cacao fraîchement écabossées. Cette valeur ajoutée échappe donc aux producteurs par manque de formation et d’investissement dans des infrastructures simples tels que les caisses de fermentations collectives.

Le cacao : lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire

La collecte des fèves de cacao réalisées deux fois dans l’année génére une entrée d’argent en cash pour les familles qui peuvent acheter les biens de premiers nécessités (huile, savon,...), les vêtements et surtout payer les études des enfants.

Protéger l’environnement

Depuis plus de 50 ans, les cacaoyers du Sambirano poussent sous de grands arbres d’ombrage, en agroforesterie. Ce terroir spécifique, qui lui donne ce goût acidulé, permet également de conserver une faune et une flore dense ce qui est primordial dans un pays menacé sans cesse par la déforestation due au poids de la démographie et des effets conjugués de la riziculture sur brûlis, l'extension des pâturages ou la production de charbon.

POURQUOI NOUS FAISONS LE CHOIX DE MADAGASCAR ? Parce que Madagascar est un pays où la pauvreté et l’insécurité alimentaire atteignent des proportions dramatiques, mais aussi parce que les paysans de ce pays sont producteurs de nombreux produits tropicaux qui se retrouvent sur notre table : cacao, café, poivre, vanille, cannelle, gingembre, canne à sucre, fruits tropicaux…. Et qui pourtant restent dans une grande précarité.

Notre histoire avec l’Union Lazan’Ny Sambirano

L'Union des coopératives Lazan’Ny Sambirano regroupe les producteurs de cacao d'une association pour le développement de l'Agriculture et du Paysannat de la région du Sambirano, l’ADAPS. Créée en 2000 à l’initiative de 15 producteurs, l’ADAPS a pour objectif de défendre l’intérêt des petits producteurs de la vallée du Sambirano dans la commercialisation de leurs produits (cacao, vanille, poivre, café) en vue d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie.

L’AFDI (Agriculteurs français et développement international) Picardie accompagne cette organisation depuis 2003 avec un programme de développement. Son objectif est de renforcer la gouvernance, la gestion des capacités technique et commerciale et l’amélioration de la qualité des produits. Jusqu’en 2008, le projet a permis, entre autres, de livrer les fèves de qualité supérieure à un collecteur local.

Lors de la première rencontre entre Ethiquable et les producteurs à Ambanja 2009 germe l’idée d’exporter directement les fèves de cacao en France. C’est un challenge pour les producteurs qui habituellement sont des fournisseurs de matière première.

Pour pouvoir exporter son cacao, l’Union des coopératives Lazan’Ny Sambirano, émanant des producteurs de l’ADAPS, voit le jour en fin 2009 avec plus de 350 producteurs.

Certifiés Bio et Equitable avec succès, Lazan Ny Sambirano est la première coopérative malgache à exporter son cacao directement en France à Ethiquable. Le succès est couronné par une qualité exceptionnelle des fèves de cacao.

Le travail de l’AFDI a été déterminant pour passer ce cap. Son travail a consisté en un appui technique à la production et à la bonne fermentation des fèves de cacao, accompagnement à la certification biologique et en commerce équitable, renforcement organisationnel sur le thème du leardership.

Les résultats

Une organisation récente : indépendante

Lazan’Ny Sambirano est la première coopérative malgache à exporter son cacao en direct sans passer par un collecteur/exportateur. Dotée d’une véritable base sociale, Lazan’Ny Sambirano désormais autonome, cherche à développer d’autres marchés à l’international.

Des prix plus rémunérateurs : cacao fermenté et séché

Grâce à la mise en place de bacs de fermentation collectives et des aires de séchage dans les villages de la vallée du Sambirano via un programme d’amélioration de la qualité appuyé par l’AFDI Picardie depuis 2003, les producteurs fournissent un cacao supérieur bien fermenté pendant 6 jours et bien séché au soleil. Le cacao supérieur (plus de 80% de fèves fermentées) est rémunéré jusqu’à 30% de plus qu’un cacao conventionnel.

Accès au marché de qualité, bio et équitable : cacao rare à valoriser

Le cacao de Madagascar fait parti de la catégorie des cacaos fins grâce à son terroir et ses variétés anciennes (trinitario). Grâce aux certifications Bios et Equitable, les producteurs ont su valoriser leurs fèves sur un marché de niche exigeant une qualité supérieure. Beaucoup d’efforts ont été menés par les producteurs pour atteindre cet objectif collectif. Lanzan’Ny Sambirano constitue donc une véritable révolution technologique qui permet à l’organisation paysanne de prendre une autre place dans la filière.

Accès au crédit : la SIDI

Les producteurs n’ont presque jamais accès aux crédits même pour de petites sommes auprès des banques locales. Aussi grâce aux contrats commerce équitable en garantie, Lazan Ny Sambirano a convaincu la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l'Investissement) de lui prêter l’argent nécessaire à la collecte des fèves de cacao auprès des producteurs qui peuvent être payés comptant à la livraison du cacao à la coopérative. Ce mécanisme permet de capter davantage de cacao qui pourrait être récupérer par les intermédiaires locaux. La coopérative est désormais en capacité de négocier et de rembourser dans les temps.

Ce que nous défendons à Madagascar

Des organisations de producteurs autonomes qui ont leur propre capacité d’agir et de transformer la société. C’est important dans un pays où les producteurs sont rarement organisés pour défendre leurs intérêts dans des filières largement dominées par des exportateurs qui ont tous les pouvoirs. D’ailleurs, même dans le commerce équitable, les organisations sont presque toutes créées ou suscitées par des exportateurs et donc forcément dépendantes d’eux. Serge de Fanohana nous expliquait que lors de la première rencontre des organisations certifiées par FLO, il s’était rendu compte que sur 9 organisations certifiées, ils étaient les seuls à ne pas dépendre d’un exportateur. Or, la finalité du commerce équitable n’est pas seulement de mieux rémunérer des petits producteurs, mais surtout de renforcer les capacités des organisations pour qu’elles puissent dérouler leur propre projet, gagner du pouvoir au sein des filières et négocier avec leur Etat. C’est ça notre projet à Madagascar et c’est pour ça que nous affichons les liens direct avec les producteurs sur notre tablette Madagascar.

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