FONMSOEAM - Commerce équitable en Equateur - Cacao

Réhabiliter la variété ancienne de cacao d’Equateur et valoriser les cacaoyères paysannes d’Esmeraldas

carte fonmsoeam équitaeur cacao nacional

Partenaire depuis 2009

Projet appuyé par AVSF - Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières depuis 2008.

FONMSOEAM en chiffre

Création en 2000
300 familles de producteurs affiliés
100 tonnes de cacao commercialisé
3 à 10 hectares par producteurs
40 familles produisent du citron vert, fruit de la passion et noix de coco en plus du cacao

Culture et moyen

Système agro-forestier paysan
Culture du cacao, de fruitiers (citron vert) et vivrière
Moyens matériels : un bâtiment de stockage et une aire de séchage bétonnée
Equipe professionnelle : une gérante et un responsable qualité

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Luis Lojan, agronome ETHIQUABLE, basé à Quito en Equateur en charge du suivi des organisations paysannes au Pérou, en Équateur, en Colombie et au Nicaragua.

Luis agronome ethiquable

Les produits

chocolat noir equateur 98% bio equitable ethiquable

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chocolat noir 80% équteur fève de cacao equitable bio ethiquable franceo

L’organisation de petits producteurs de cacao, Fonmsoeam (Federación de Organizaciones Negras y Mestizas Sur Oeste de Esmeraldas Atacames y Muisne), a pris l’initiative de revaloriser la variété ancienne de cacao de leur territoire, le cacao nacional.

Pépinières pour multiplier les meilleurs spécimens, recépage et greffage des cacaoyers, fermentation contrôlée des fèves, sont autant d’actions que mène l’organisation paysanne pour donner de la valeur à cet exceptionnel produit d’origine.

Sauvegarder le véritable cacao d’Equateur

Le nacional, une variété ancienne

Les classifications botaniques du siècle dernier considéraient trois grandes variétés de cacaoyers : les criollo originaires d’Amérique centrale, les forastero provenant d’Amazonie et enfin les trinitario, hybride naturel entre les deux variétés précédentes, découverts sur l’île de Trinidad.

Le cacao nacional d’Equateur avait au départ été rattaché au groupe des criollo. Puis, considérant ses caractéristiques génétiques spécifiques, et surtout la singularité de ses arômes, les chercheurs considèrent aujourd’hui que le nacional forme un 4ème groupe de variétés de cacao.

On sait aujourd’hui qu’il est originaire de la forêt amazonienne. Découvert par les peuples anciens d’Equateur, il a été domestiqué et cultivé sur la Côte pacifique durant des millénaires. Sa fève donne un chocolat fin, très doux, aux notes cacaotées miellées et de fruit sec, et surtout au subtil parfum floral très caractéristique. Cette variété a fait la réputation du cacao équatorien depuis le 19ème siècle. Dans la chocolaterie européenne, elle était utilisée dans les assemblages pour apporter des arômes et de la longueur en bouche aux puissants cacaos d’Afrique.

La menace de l’extension d’une cacaoculture intensive et des hybrides

Dans les années 80, un agronome équatorien créé la variété hybride CCN51, avec des rendements trois fois supérieurs à ceux du nacional. Malheureusement, le CCN51 n’a pas les saveurs du nacional. Il donne un cacao au goût très commun et même assez médiocre dans certaines terres. Cette nouvelle variété est rapidement adoptée par les grands propriétaires de la Côte équatorienne et les producteurs de taille moyenne qui disposent d’irrigation. Le CCN51 est très rentable, mais il est très exigeant en main d’œuvre et en capital car il demande un entretien et une taille régulière. C’est principalement pour cette raison que les paysans ont maintenu leur système agro-forestier traditionnel et leur variété nacional, plus rustique.

Aujourd’hui, au moins 25 % du cacao équatorien sur le marché est constitué de CCN51. Ces cacaos ne répondent plus aux standards du cacao équatoriens tant appréciés par les chocolatiers. Et l’image du cacao équatorien s’en trouve fortement dégradé. Les exportateurs, de plus en plus conscients du problème, tentent d’isoler les flux de CCN51 et de les orienter vers l’industrie de beurre et de la poudre de cacao. Mais cela est très difficile. L’organisation de la filière avec ses réseaux de collecteurs ne répond pas à cette logique de qualité. Les lots collectés dans les campagnes sont toujours envahis par le CCN51.

Créer une filière de cacao 100% nacional à Esmeraldas

Seule une organisation paysanne, qui réunis des petits producteurs d’un territoire non affecté par le CCN51, peut garantir la traçabilité de son cacao, et parvient à constituer des lots de cacao à 100 % de la variété nacional. C’est le défi que veut relever l’organisation de producteurs FONMSOEAM à Esmeraldas.

Dans la province d’Esmeraldas, et particulièrement à Muisne et Atacames, le CCN51 est inexistant. Les cacaoyers ont été implantés par les paysans sous la couverture forestière, avec une densité de plantation souvent assez faible. Dans ce système agro-forestier traditionnel, les paysans cultivent une multitude de plantes utiles en association au cacaoyer. Le mode de reproduction de la fertilité y est très proche de celle de la forêt. Dans un tel contexte, le CCN51 n’a pas sa place. Les cacaoyères sont constituées exclusivement de nacional.

Des communeautés discriminées

La région d’Esmeraldas est habitée principalement par des descendants des esclaves libérés et réfugiés dans cette région couverte d’une épaisse forêt tropicale. Dès le 17ème siècles ils forment des communautés paysannes porteuses d’une riche culture afro-équatorienne. Au sein de la communauté équatorienne plurinationale encore en devenir, cette minorité souffre de discriminations, plus encore que les indiens ou les métisses des régions andines.

cacao equtauer ethiquable

Esmeraldas, et particulièrement la zone de Muisne et Atacames, est une région forestière très enclavée. La circulation des hommes et des marchandises se fait principalement par voie d’eau sur les nombreuses rivières, bordées de mangroves. La route principale qui traverse le territoire de Muisne n’a été goudronnée qu’en 2006. Ces caractéristiques font de cette région, une des plus pauvres d’Equateur.

Fonmsoeam : l’initiative d’un groupe de producteurs de cacao

Les cacaoyères paysannes d’Esmeraladas

Dans les années 70 et 80, des paysans métis de la province de Manabí quittent leur province natale dont les terres sont trop sèches pour s’installer dans la région d’Esmeraldas, de moindre densité de population, où la terre agricole est bon marché. Ces « colons » comme les appellent les populations autochtones de la région, provenant d’une zone cacaoyère ancienne, apportent à Esmeraldas leur connaissance de la culture du cacao. L’activité traditionnelle des paysans de cette région côtière d’Esmeraldas était jusque-là la production de banane, commercialisée auprès des bateaux américains qui mouillaient au large et que les paysans atteignaient avec leurs pirogues. Les filières de commercialisation du cacao étant plus dynamiques, les cacaoyères supplantèrent peu à peu les bananeraies au milieu du 20ème siècle.

Le système de production qui s’impose alors est celui d’une agroforesterie paysanne basée sur le cycle naturel de la fertilité. L’espace disponible permet à chacun de conduire une cacaoyère sous couvert forestier, peu dense, entrecoupée de réserves de forêts naturelles, favorisant ainsi une grande biodiversité. Chaque producteur cultive ainsi 2 à 5 hectares de cacaoyers associés à des arbres fruitiers tels que orangers, citronniers, bananiers, manguiers et autres espèces endémiques. Aucun engrais chimique ou produits de traitements n’est nécessaire dans un tel système de production. Le maintien de la fertilité est assuré par l’écosystème forestier. Le cacao nacional, rustique et résistant, n’est pas très affecté par les maladies et autres dévastateurs. Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir facilement une certification biologique.

A Muisne et Atacames, la zone de FONMSOEAM, les producteurs ne s’intéressent pas à l’hybride de haut rendement, le CCN51. Les communautés, souvent inaccessibles en voiture, sont parfois situées à 6 heures de marche à pied à travers la forêt et les mangroves. Les techniciens des projets de « modernisation de l’agriculture » ont simplement délaissés cette région enclavée. Les conditions particulières ont ainsi épargné cette région de l’extension du système de cacaoculture intensive basé sur le CCN51.

La persévérance d’un groupe de producteurs

Dans cette région, le contexte est difficile pour qu’une organisation de producteurs puisse émerger et perdurer. Dans les années 80, la OCAME fût la première tentative de création d’une organisation régionale de producteurs de cacao. A cette époque la fondation MCCH (aujourd’hui un des principaux exportateurs de cacao équatorien) n’a pas encore l’expérience suffisante pour valoriser de façon adéquate ces cacao d’exception sur le marché international.

FONMSOEAM COCO BIO EQUITABLE ETHIQUABLE

En 2000, un groupe de leaders paysans impliqués dans l’expérience inachevée de OCAME décident de créer une organisation davantage centrée sur le territoire de Muisne et Atacames et portée par les producteurs eux-mêmes. Ils fondent la Federación de Organizaciones Negras y Mestizas de Sur Oeste de Esmeraldas, Atacames y Muisne, la FONMSOEAM.

Avec l’appui d’un projet de coopération internationale, le groupe de producteurs travaille l’amélioration de la transformation du cacao et tente une première expérience de commercialisation auprès des exportateurs nationaux. Mais celle-ci sera un échec, car les commerçants nationaux ne reconnaitront jamais une prime qualité significative permettant de valoriser le cacao nacional de façon adéquate. L’organisation ne parviendra pas à exporter directement. Le projet lui permettra quand même d’acquérir un terrain et de construire une aire de séchage. FONMSOEAM vivote ainsi pendant plusieurs années.

Le partenariat ETHIQUABLE & FONMSOEAM

Le démarrage du projet

Malgré la permanence des difficultés qui jusque-là ont empêché l’émergence d’organisations de producteurs solides dans la zone, nous décidons de miser sur FONMSOEAM, de les accompagner et de relever le défi de réussir une exportation directe. Cela afin d’obtenir une rémunération suffisante pour lancer un nouvelle dynamique autour du cacao bio et équitable.

Notre partenaire AVSF parvient à mobiliser des moyens financiers pour nous aider à renforcer l’organisation pendant deux ans. Malgré sa courte durée ce projet permettra de relancer le système de contrôle interne et d’obtenir la certification biologique. Pour l'attestion de conformité commerce équitable, ETHIQUABLE propose d’utiliser le référentiel ESR d'ECOCERT. Selon ce standard, c’est l’acheteur (donc ETHIQUABLE) qui assume les coûts de conformité, ce qui convient à FONMSOEAM, qui est alors une petite organisation sans aucuns moyens financiers.

Les certifications/attestions sont tout juste validées en août 2009, lorsque la récolte de cacao bas son plein. FONMSOEAM signe son premier contrat de vente pour 25 tonnes de fèves de cacao avec ETHIQUABLE et se lance dans sa première exportation directe.

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Renforcer les capacités de l’organisation

A ce moment FONMSOEAM est constitué d’un groupe de leaders paysans, motivés et entreprenants, mais sans grandes compétences en gestion. Nous les aidons à recruter une comptable. Ce sera Sheilla, une jeune femme de la ville d’Esmeraldas. Même si peu aguerrie à la vie rurale, elle est vite adoptée et apportera avec enthousiasme sa compétence technique. Elle deviendra rapidement un pilier du bon fonctionnement de FONMSOEAM. Elle met même en place un système comptable, inexistant jusque là, l’organisation travaillant de façon informelle avec du capital prêté par les commerçants locaux. Il faut créer des comptes, réaliser des déclarations d’impôt, obtenir un registre d’exportateur, se familiariser avec les codes de l’import –export, etc.

Sans l’appui permanent de Nicolas (8 visites par an), l’agronome d’ETHIQUABLE basé à Quito, FONMSOEAM n’aurait pas pu acquérir aussi rapidement toutes les compétences pour réussir l’exportation.

L’équipe professionnelle sera complétée par un responsable qualité, un jeune homme, originaire de la zone et fils de producteur de cacao. Avec son aide tout le travail de collecte et de gestion de la transformation est réalisé par les paysans élus. Nicolas organise la mise en place de l’enregistrement de chaque achat aux producteurs (le poids, la qualité). Une gestion par lots homogènes est mise en place au niveau de l’unité centrale de fermentation et de séchage.

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Chaque lot de fèves fait l’objet d’un test de coupe afin de vérifier la qualité recherchée (80 % de fèves fermentées, 18% partiellement fermentées, moins de 2% avec un défaut perceptible). FONMSOEAM a aujourd’hui totalement intégré cette procédure basée sur une prime au producteur en fonction du rendement et de la qualité de chaque livraison. Les producteurs sont donc amenés à livrer du cacao frais, récolté à maturité, sans contamination de champignons (monilla). Tout écart donne lieu à un prix inférieur, et dans les cas extrêmes, à un déclassement du lot (vendu sur un marché local moins rémunérateur).

Des prix stables et rémunérateurs

En 2009, le marché international du cacao est en pénurie et les prix à l’exportation sont élevés. Nous travaillons longuement avec les élus de FONMSOEAM pour établir un budget prévisionnel.

L’objectif est d’assurer aux producteurs un prix d’achat supérieur de 10% à 20 % par rapports aux commerçants locaux avec une prime de développement de 200 USD/tonne de cacao pour financer des actions de développement.

Pour cette première année, il a été décidé de consacrer la prime pour indemniser des animateurs paysans, chargés de réaliser le contrôle interne de la certification bio. Outre les 25 tonnes vendues à ETHIQUABLE au prix rémunérateur de 3400 USD/tonne, FONMSOEAM commercialise cette année-là 75 tonnes aux commerçants locaux. L’analyse des chiffres montrera que cette activité est déficitaire et la fédération abandonnera définitivement l’achat de cacao frais pour les commerçants de la région.

En 2010, avec l’amélioration de la qualité nous acceptons d’élever notre prix d’achat à 4000 USD/tonne de cacao sec exportable. Ce prix est basé sur le prix minimum garanti au producteur de 3200 USD/tonne dans le cadre du référentiel ESR, plus une prime de qualité que nous accordons pour ce cacao d’exception.

Au cours de l’année 2012, les cours internationaux du cacao ont significativement baissé. Les prix d’achat aux producteurs en Equateur tombent à 2300 - 2600 USD /tonne. Le prix rémunérateur et stable d’ETHIQUABLE permet alors d’améliorer le différentiel entre le prix d’achat de la coopérative et les prix pratiqués par les commerçants locaux.

Les volumes d’exportation de FONMSOEAM ont été de 100 tonnes en 2011 et 75 tonnes en 2012. L’accès à des prix rémunérateurs a permis à la coopérative de payer le cacao toujours plus cher aux producteurs. Enfin, elle a pu accumuler des fonds propres et réaliser des investissements.

Un prix supérieur au marché local. Le prix payé par FONMSOEAM est toujours supérieur au marché local. Les commerçants falsifient la balance de pesée ce qui augmente la différence de prix d’environ 10%. FONMSOEAM paie une prime de qualité qui correspond à plus de 30 % par rapport au marché local. La concurrence provoquée par FONMSOEAM au niveau local, oblige les commerçants à augmenter leurs prix de collecte aux familles non membres de FONMSOEAM. Le programme de commercialisation de cacao bio a donc un effet régulateur sur les prix payés aux producteurs de toute la région.

L'impact du commerce équitable

Comment ont-ils utiliser la prime de développement ?

La prime de développement à hauteur de 200 USD/tonne a généré en 2011 un fonds de 19 000 USD. FONMSOEAM a décidé d’investir cet argent dans l’achat du terrain voisin pour agrandir son centre de collecte, et ainsi augmenter la capacité de fermentation et de séchage. La prime de 2012 complétera ces investissements productifs. Les excédents sur l’exercice 2011 et 2012 permettent par ailleurs à FONMSOEAM de rembourser les crédits moyens termes acquis en 2008 (20 000 USD) pour la construction d’un magasin de stockage et d’une aire de séchage plus grande.

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Un accès au crédit jusque-là impossible

L’impact économique de FONMSOEAM est important au vu des 9 ans d’activité. L’organisation a inscrit 400 familles à la certification bio de 2013, soit le double au moment du démarrage. Avec notre appui, FONMSOEAM a accédé à deux lignes de crédit auprès d’institutions financières internationales pour assurer le fonds de roulement nécessaire à la collecte (150 000 USD). Voilà une preuve du renforcement des capacités de gestion de cette organisation qui ne pouvait jusque-là prétendre à aucun crédit bancaire

Diversifier les acheteurs à l’international

L’organisation s’agrandit. Il faut maintenant trouver des marchés rémunérateurs pour écouler les volumes additionnels produits par les familles qui viennent s’associer à FONMSOEAM. Des contacts dans sens sont en cours avec des acteurs du commerce équitable aux Etats-Unis et en Suisse, à la recherche de cacao de qualité.

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L’organisation de petits producteurs de cacao, Fonmsoeam (Federación de Organizaciones Negras y Mestizas Sur Oeste de Esmeraldas Atacames y Muisne), a pris l’initiative de revaloriser la variété ancienne de cacao de leur territoire, le cacao nacional.

Pépinières pour multiplier les meilleurs spécimens, recépage et greffage des cacaoyers, fermentation contrôlée des fèves, sont autant d’actions que mène l’organisation paysanne pour donner de la valeur à cet exceptionnel produit d’origine.

Sauvegarder le véritable cacao d’Equateur

Le nacional, une variété ancienne

La menace de l’extension d’une cacaoculture intensive et des hybrides

Créer une filière de cacao 100% nacional à Esmeraldas

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Les cacaoyères paysannes d’Esmeraladas

La persévérance d’un groupe de producteurs

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Le démarrage du projet

Renforcer les capacités de l’organisation

Des prix stables et rémunérateurs

L'impact du commerce équitable

Comment ont-ils utiliser la prime de développement ?

Un accès au crédit jusque-là impossible

Diversifier les acheteurs à l’international

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