55% de femmes chez Ethiquable pour le calcul de l'index EGAPRO 2022, soit 66 hommes et 77 femmes engagées pour un commerce équitable.
Mais qu'en est-il de l'égalité professionnelle ?
Depuis le 1er janvier 2019, nous calculons chaque année l’Index d'égalité professionnelle, en application de la Loi du 5 septembre 2018 et du Décret du 8 janvier 2019.
Notre index 2022 est de 94/100 quand l'EGAPRO moyen en France est de 86 selon le Ministère du travail. Et, donc ?
L'index d'égalité professionnelle ?
L’Index d'égalité professionnelle a été conçu par le législateur pour faire progresser au sein des entreprises l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.Il permet aux entreprises de mesurer, en toute transparence, les écarts de rémunération entre les sexes et de mettre en évidence leurs points de progression.
Lorsque des disparités salariales sont constatées, des mesures de correction doivent être prises.
L’Index, sur 100 points, se calcule à partir de 4 à 5 indicateurs selon que l’entreprise fait moins ou plus de 250 salariés :
• L’écart de rémunération femmes-hommes,
• L’écart de répartition des augmentations individuelles,
• L’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés, nous ne sommes donc pas concernés),
• Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,
• La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.
En cas d’Index inférieur à 75 points, l’entreprise doit mettre en place des mesures correctives pour atteindre au moins 75 points dans un délai de 3 ans. Ces mesures annuelles ou pluriannuelles, doivent être définies dans le cadre de la négociation obligatoire sur l’égalité professionnelle, ou, à défaut d’accord, par décision unilatérale de l’employeur et après consultation du CSE.
Chez Ethiquable, l'Index EGAPRO 2022 est de 94/100
l’écart de rémunération : 39/40
Ce calcul plutôt complexe répartit les salariés selon 4 tranches d’âge avant d’être ventilés en groupe par catégorie de postes équivalents ou par catégories socioprofessionnelles. Néanmoins, on exclut les groupes qui ne sont pas assez représentatifs.
Ainsi, sur 16 goupes, 8 groupes n'ont pas été pris en compte dans cet indicateur.
l’écart de taux d’augmentations individuelles et de promotion : 35/35
Le calcul mesure l’écart entre les proportions d’hommes et de femmes bénéficiaires d’augmentations individuelles. Il s'agit donc le nombre d'augmentations qui est pris en compte et non l'importance des ces augmentations.
Ainsi, sur la période, 85 femmes et 70 hommes ont été augmentés sur un nombre global de 155 salariés qui ont bénéficié d'une augmentation.
le taux de salariées de retour de congé de maternité augmentées : 15/15
Ce taux est constitué du pourcentage de salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année suivant leur retour de congé de maternité si des augmentations (générales ou individuelles) sont intervenues durant la durée de ce congé.
En l’espèce, 4 salariées ont bénéficié d’un retour de congé de maternité, sachant que ces 4 salariées ont bénéficié d’une augmentation.
la répartition H/F des 10 salariés ayant les plus hautes rémunérations : 5/10
La Scop a été créée par 3 hommes... Cela n'aide pas pour obtenir un bon score. Mais on est bien ravi qu'ils aient conçu ce projet d'entreprise solidaire et sociale :)
Un index, c'est bien et après ?
Si nous obtenons un index honorable, il ne faut pas omettre de mentionner que la méthode de calcul n'est cependant pas exempte de critiques. Certains parlent d'un outil biaisé, d'autres d'une avancée qui ne résout pas tout. Petite revue de détails des critiques.
Concernant la mesure des écarts de rémunération, seuls les temps pleins sont pris en compte alors que les temps partiels sont dans 85 % des cas occupés par des femmes.
L'index ne dit rien de la prépondérance des femmes dans les bas salaires, source puissante d'inégalités.
Un employeur qui augmente toutes ses salariées de retour de congé maternité d’un montant équivalent à 1 euro obtient l’ensemble des points soit 15/15.
L’entreprise doit publier l’index sur son site internet, si elle en a un, ou à défaut le porter à la connaissance de ses salariés par tous moyens. L’index correspond à une note sur 100 points résultant de l’addition des indicateurs. Pour de nombreuses associations et syndicats, il est regrettable que le décret n’impose pas la publication de l’ensemble des indicateurs. Dans la quasi-totalité des entreprises qui publient leurs notes actuellement, les résultats sont excellents alors que la situation des femmes dans ces entreprises l’est beaucoup moins. Ainsi, selon le Minisère du travail, l’édition 2020 révèle que la note moyenne est de :
- 87 pour les entreprises de plus de 1 000 salariés contre 83 en 2019)
- 85 pour celles de 250 à 1 000 (contre 82 en 2019)
- 83 pour les entreprises de 50 à 250 salariés montrant ainsi que les petites entreprises ne sont pas moins inégalitaires.
Un point qui nous tient à coeur et qui n'est pas mis en lumière est notre échelle de salaire entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut limitée à 4.
Vous pouvez compter sur les hommes et les femmes de notre Scop pour faire avancer ces sujets !