NAT & BIO - Commerce équitable en France

Faire vivre la tradition fruitière de la Vallée du Têt et soutenir la transformation par les producteurs

Partenaire depuis 2011

10 producteurs réunis en coopérative
15 à 30 hectares en moyenne
1 atelier de transformation des fruits en jus à St Féliu d’Avall dans la Vallée de la Têt, au cœur d’un vergers d’abricotiers
Fermes certifiées Agriculture Biologique et Bio Equitable en France

Sur le terrain

Ce projet est suivi par Guillaume Sérillon, agronome ETHIQUABLE, basé à Paris, en charge du suivi des organisations paysannes en Ethiopie, en République démocratique du Congo, en Tunisie, au Brésil et des groupements de producteurs français de fruits dans le cadre de notre démarche Paysans d'Ici.

Guillaume agronome ethiquable

Les produits

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Avec des surfaces de 15 à 30 hectares, les producteurs de la Vallée du Têt non loin de Perpignan ont des difficulté à faire vivre leur tradition fruitère, quand les producteurs de pêches de l’Espagne voisine sont des grandes structures de 200 à 300 hectares.

Deux visions de l'agriculture s'entre-choquent. Le choix des producteurs de NAT & BIO est clair : une agriculture bio de qualité et non une stratégie de bas prix, synonyme de culture intensive. Nous étions faits pour nous rencontrer autour du projet Paysans d'ici.

NAT & Bio est une SICA regroupant 10 producteurs de fruits, principalement d'abricots, de pêches et de nectarines. Ensemble, ils ont impulsé la création de l’entreprise SiBio dont ils sont actionnaires. Ils transforment ainsi les fruits de leur terroir en jus et en confitures.

Ces producteurs, installés au coeur de la vallée de la Têt dans le Roussillon, prônent une petite arboriculture en adéquation avec leur environnement du piémont pyrénéen : irrigation à l’arrêt, culture de variétés locales comme l’abricot «Rouge du Roussillon» reconnu pour ses qualités organoleptiques.

Tournée en aout 2016 chez NAT & BIO (ex SiBIO)

La tradition fruitière de la vallée du Têt

A proximité de Perpignan, la vallée de la Têt est irriguée à la manière d’une oasis. La fertilité de la plaine roussillonnaise repose sur les travaux d’aménagement de plusieurs générations d’arboriculteurs qui ont abouti à un canevas de parcelles délimitées par des haies et sillonnées par des canaux d’irrigation. Depuis l’époque romaine, ces canaux amènent les eaux du Mont Canigou pour arroser la plaine. La structure agricole de la région reste inchangée : des cultures de légumes et d’arbres fruitiers dans la plaine irriguée et des oliviers sur les coteaux arides. Les deux productions les plus répandues aujourd’hui sont les pêches et les abricots. Les 10 producteurs de la SICA NAT & BIO les produisent pour le marché du fruit frais.

Le rouge du Roussillon. Les producteurs de la coopérative Ille Fruits diversifient leurs vergers avec des variétés typiquement régionales d’abricots, comme le savoureux Rouge du Roussillon. Sa chair juteuse, son petit calibre, sa saveur sucrée, son fort potentiel aromatique en font un abricot d'élite ! Ses producteurs se battent, depuis une décennie, pour sa reconnaissance en AOC.

Face à la concurrence espagnole

Les exploitations agricoles de la région sont donc de petite taille : entre 15 à 30 hectares, quand les producteurs de pêches de l’Espagne voisine sont plutôt des grandes structures de 200 à 300 hectares.

Deux visions s’opposent d’une part une tradition fruitière avec une vision qualitative et de l’autre des exploitations intensives avec une stratégie de prix bas.

Le grand problème des producteurs du Roussillon est la baisse des prix en saison, parfois en dessous de leurs coûts de production. Dans ces périodes où l’offre est abondante, les prix en grande distribution baissent. Les petites exploitations comme celles de Perpignan sont les plus affectées. Une telle situation engendre années après années des mouvements de protestation des producteurs pendant l’été.

Viabiliser la petite arboriculture par le bio

C’est pourquoi un groupe de producteurs a décidé de passer à l’agriculture biologique. La production de pêche et d’abricot bio est certes assez difficile d’un point de vue technique (le risque de maladies phytosanitaires est assez important), mais elle permet d’accroître la valeur ajoutée des cultures (sans compter son intérêt pour la santé des producteurs et des consommateurs et pour l’environnement).

"la bio est un engagement. Si l’objet était uniquement de faire du commerce de produits bio, alors nous aurions pu nous lancer en allant acheter des produits dans d’autres pays. Nous avons fait un choix différent en offrant des produits locaux puisqu’une de nos vocations est aussi de participer à l’aménagement de notre territoire."

Lors de nos premiers contacts en 2009, le président de la coopérative était Pierre Gampolli, producteur bio convaincu et fervent défenseur de cette voie pour l’arboriculture de la région. La coopérative avait alors mis en place un ensemble d’actions pour accompagner les producteurs à la conversion en bio. Les élus de la coopérative ont menés une réelle réflexion sur la nécessité de définir une autre relation aux consommateurs avec les fruits bio, en mettant en évidence l’origine géographique du produit, mais surtout en valorisant une production issue de petits producteurs.

Que faire des écarts de triage ?

Si les fruits biologiques se vendent à des prix rémunérateurs, il n’en est pas de même pour les fruits abimés qu'on appelle les écarts de triage qui sont invendable en primeur. En moyenne, 50% des écarts de triage finissent la poubelle. L’utilisation de ces écarts de triage pour fabriquer des jus de fruits et des confitures dans le cadre de Paysans d’ici apparaît comme une bonne alternative pour les producteurs.

nat & bio

Relocaliser la fabrication des jus et des confitures

La garantir de débouchés à un prix juste et notre engagement dans la duréee ont encouragé les 10 producteurs bio de la coopérative à reprendre une petite entreprise en faillite pour développer une gamme complète jus de fruit et de conserves de fruits et légumes, à base exclusivement de produits bio de la région provenant de leur propre production. Ce projet en est encore à ses débuts, mais il a déjà permis de générer plusieurs emplois. La nouvelle unité permettra de proposer des produits nouveaux avec des procédés artisanaux pour garder toutes les saveurs des fruits et légumes.